« Gaïa » est le récit intime d’une émancipation, d’une adolescente pressée de quitter le nid et de sa mère qui a du mal à la laisser partir. C’est l’histoire de liens qui se tissent et se dénouent, de rencontres qui font grandir, de liens du sang et de liens du cœur. Entre traditions de sorcières et nouveautés, Gaïa va devoir tracer son propre chemin malgré les embûches.
« Gaïa » sera une bande-dessinée de 90 pages, constituée de quatre chapitres de 20 pages chacun et d’une conclusion de 10 pages. On suit Gaïa et sa famille au fil des saisons et de gammes colorées qui changent en accord avec celles-ci. Concernant la technique, je me suis fixée sur le crayon gris que j’affectionne particulièrement.
Cette histoire de filiation et d’émancipation me tient à cœur, j’ai moi-même un rapport très fort à la famille et grandir n’a pas toujours été évident. J’avais envie de rendre hommage à mes premières sorcières, ma maman et ma grand-mère, et à la campagne où j’ai grandi. J’infuse dans une histoire totalement fictive des morceaux de souvenirs et d’enfance, je pense que c’est ce qui lui donnera sa force. J’ai souvent raconté des histoires de sorcières, il m’a paru assez évident de les incorporer dans ce récit que je voulais féminin. J’ai également écrit un mémoire sur l’image de la sorcière dans la bande dessinée contemporaine, je souhaite ainsi ajouter ma pierre à l’édifice. J’utilise ainsi mes recherches, autant sur les formes de représentation de la figure de la sorcière que son Histoire et son lien à l’éco-féminisme.
